2010-07-15

War in Space... in Japan



Noël 1977, Star Wars est un événement au Japon. Le cinéma japonais aura son space opera, ce sera 


de Jun Fukuda, réalisateur en 1973 de Godzilla vs Megalon (Gojira tai Megaro).

War in Space est si mauvais que l'on hésite à le qualifier de parodie de Star wars

Les effets spéciaux renvoient la question de la profondeur de champ à ses débuts : les vaisseaux spatiaux flottent dans les airs, suspendus à des fils que le spectateur attentif peut voir. Les champs d'étoiles sont éteints. L'industrie japonaise du cinéma de science-fiction est en 1977 à des années lumière des studios américains. 

Tour d'horizon de War in Space 
1988, la Terre est dans la crainte d'une attaque d'ovnis...
 
qui ont détruit la station orbitale et s'approchent de la Terre.
C'est toutefois sans compter avec le vaisseau Gothen (sans commentaire). 

Les petites boules volantes attaquent...

Vous remarquez les mêmes faisceaux lasers rouges que dans Star Wars !

Quelle variété de point de vue !

Finalement, l'attaque est repousée. Le vaisseau Gothen quitte la Terre pour débusquer l'ennemi sur Vénus. 


L'intégration du vaisseau au matte painting est catastrophique. 

Le vaisseau avance avec des fusées à combustion ! ( Il y a beaucoup de fumée dans War in Space.) 


Arrivée sur Vénus...

Après exploration de la planête, les héros trouvent la base ennemie. 


Les tubes verts sont les voies de circulation. Les suppositoires verts avec lumière rouge, les véhicules. (Boite Noire n'est pas en mesure d'identifier l'usage du multicolore engin au centre. Avis aux lecteurs...)


Mais le maître des lieux aime aussi le style antique...


Perplexes, les héros recherchent Yuko Asano qui joue June Takigawa.


oui, elle ! qui a été habillée par les Vénusiens d'un petit bikini de cuir ! (Yuko Asano deviendra d'ailleurs un sexe symbole). Quant à la bête à côté d'elle, ah ! 
Le chef suprême des ennemis en négociation avec le commandant du Gothen. La diplomatie échouera...
(Drôle de télévision, non ?)
Quoi ! Qu'est-ce ? ? ? 
Ca fait peur, n'est-ce pas ? 



Le cruel chef vénusien paralyse le héros ! 

Bien que l'emploi de costumes est une tradition dans le cinéma japonais, la référence à l'antiquité romaine est étonnante dans un film de science-fiction : peut-être, faut-il y voir le symbole d'un empire militaire expansionniste. Je développerai (un peu) plus tard.

Les héros s'échappent mais tombent sur...


le canada-dry de Chewbacca. Les cornes sont le signe de sa férocite. Le gentil wookie n'en porte pas, comme la hache d'ailleurs. 

Le combat est féroce, vous pouvez imaginer...


Canada-dry Chewbacca meurt...


L'affrontement final est inévitable. 

Un combat naval...dans l'atmosphère enfumée de Vénus ! 


Le vaisseau (galère) vénusien.


Le Gothen possède une arme redoutable : un barillet de revolver laser !


L'arme de destruction des vénusiens : un joli canon à faisceau d'énergie rose et orange. 


Mais les terriens ont l'arme définitive. Le commandant pilote de missile perforant. Cependant, cette arme exige son sacrifice (puisqu'il l'a conduit vers la cible). 

Le commandant a alors cette réflexion : "Cette bombe ne doit jamais être construite à nouveau. Elle ne doit jamais être utilisée. Ceci est ma prière."

War in Space est un hymne au pacifisme (?) une oeuvre évoquant le traumatisme de la bombe atomique. (On sait que ce thème hantera le cinéma japonais.)


Le vaisseau ennemi s'abîme dans un volcan. 


Difficile de supporter le nécessaire sacrifice du commandant.


Les terriens quittent Vénus qui...


explose.

Fin

Boite Noire remercie Yvan Guyot pour avoir fait découvrir cette curiosité dans l'histoire de la science-fiction. 




2010-07-14

Star Wars : opening credits



If you were a kid in 1977, you probably still remember the impression of infinity given by the first images of George Luca's chef d'oeuvre. 

The title of the movie appears and then fades away on the screen amidst a field of stars, while the first notes of a triomphant tune burst out. 
This special effect is not in itself extraordinary, but it narrates, through movement, the beginning of an escape, of an adventure. What comes next is a complete breakthrough in 1977.
 
These opening credits were designed by Dan Perri (http://www.danperri.com/), who revolutionized the presentation of the animation stand, making letters that glide through space.
 
Every single part of the movie, including the credits, participates in the story : depth of field is created even before the first images are shown.
 
The camera then shows a panoramic view of the world the spectator is about to discover… 

An organized space of depth, the horizon of a planet at its base, a satellite left of the screen, and another planet in the background surrounded by shining stars. 

But something is about to happen.

A spaceship comes into the frame, floating over the spectators’ heads.

What is this photogram ? A blinding brightness that takes over the screen for a split second. The spectator perceives it but doesn’t really see it. But the brightness contributes to the heart of the action.   

The spectator realizes the fleeing spaceship has been attacked.

I want to insist on the fleeing spaceship to… I’m pretty sure you have already guessed why...to show the importance of depth of field in this first scene. 
 
George Lucas presents his film as an answer to the stakes of the genre: this fiction’s setting is the infinite space of the universe.

The spectator witnesses a chase ! a sidereal chase!

Flashes of light represent the impact of laser rays on the space ship. Special effects have evolved since 2001.

Imagine the impression caused by this massive ship that seems to fly over the spectators’ heads ! Lucas makes the spectators look up at the stars.   

The spaceship continues to invade the screen.

We recognize the same movement previewed by the animation stand in the opening credits. 

Reverse shot: the chase continues, the movement of the spaceships emphasize the depth of space.

The camera swoops down to the fleeing spaceship.


The spectators discover the « characters » aboard the attacked spacecraft. We are in a far away future. 

C-3PO and R2D2 abandon the spaceship and watch it float further and further away... Just a small detail in the story but a real feat in special effects.

Let’s follow the two robots in their adventure.