2010-05-23

Star Wars : Générique


Si en 1977, vous étiez enfant ou adolescent, vous vous souvenez encore aujourd'hui de l'impression d'infini qui se déployait sur l'écran dès les premières images du chef d'oeuvre de George Lucas : 


 C'est sur un champ d'étoiles que le titre du film apparaît tandis qu'éclatent les premiers accords d'une musique triomphale, apparaît puis s'éloigne dans l'immensité profonde du champ d'étoiles.


Cet effet semblerait commun s'il n'était pas immédiatement l'amorce du récit, si ce titre ne racontait pas déjà, par ce mouvement vers un point de fuite, une aventure. Mais ce qui suit est une véritable nouveauté en 1977...



Ce générique, on le doit à Dan Perri.  
Il révolutionne la présentation du banc-titre, faisant des lettres un objet évoluant dans l'espace.

 
 Tout dans le film, dès le début, est compris dans la fiction du récit : la profondeur de champ est installée avant même que les premières images du film ne soient montrées.

La caméra offre ensuite un panoramique sur un monde où le spectateur découvre...





un espace organisé dans sa profondeur : à sa base l'horizon d'une planête, à gauche un satellite, au troisième plan une autre planête et enfin le scintillement lointain des étoiles. 


Mais très vite, l'action surgit dans le champ.


Un vaisseau spatial perce le champ de l'image, au-dessus des têtes des spectateurs.


Qu'est-ce que ce photogramme ? Un éclat aveuglant qui sature une fraction de seconde l'écran. Le spectateur le perçoit sans le voir. Mais il contribue à le placer au cœur de l'action. 


On comprend alors que le vaisseau qui fuit est attaqué...


J'insiste sur la fuite du vaisseau pour... mais vous l'avez déjà compris, n'est-ce pas ?


...pour montrer toute l'importance de la profondeur de champ dans cette première séquence du film. Immédiatement, George Lucas pose son film comme répondant aux enjeux du genre : l'espace de cette fiction c'est bien l'espace infini de l'univers. 


Le spectateur assiste à une poursuite... à une poursuite sidérale !


On retrouve sur le vaisseau les flashs de lumière qui sont les impacts des rayons laser. Les effets spéciaux se sont complexifiés depuis 2001.


 Imaginez quel effet faisait cette masse qui semblait voler au-dessus des têtes des spectateurs. Lucas oblige le public à lever la tête vers les étoiles, de nouveau enfin !


Ce vaisseau n'en finit pas de surgir et d'envahir l'écran...


Vous aurez reconnu avec cette séquence le même mouvement annoncé par le banc-titre !





Contrechamp : la poursuite continue ; l'espace est montré dans sa profondeur par le déplacement des vaisseaux spatiaux.


Plongée sur le vaisseau poursuivi...

Touché !



Puis les spectateurs découvrent "les personnages" qui sont à bord de l'engin en danger ! Nous sommes bien dans un futur lointain.


Plus tard, C-3PO et R2D2 quittent le vaisseau et le regardent s'éloigner...un détail dans l'histoire mais une prouesse des effets spéciaux...




Et nous suivons les robots dans leur aventure...

6 commentaires:

  1. OOOUUUIIIIIII !
    suivons-les !
    nos amis les robots ne devraient pas garder de secret pour la boitenoire !
    très bonne livraison.

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  2. Mel Brooks, dix ans plus tard, dans sa "folle histoire de l'espace" (plus crûment intitulée "Spaceballs" en VO) parodiera ce lent défilé du vaisseau au-dessus de la tête des spectateurs en le faisant durer plus d'une minute...

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  3. merci beat Nic pour cette remarque érudite. (Je suis preneur de Spaceballs si tu l'as)

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  4. nan, désolé, je l'ai pas...

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